Jules-Amédée Barbey d’Aurevilly voit le jour à Saint-Sauveur-le-Vicomte et passe son enfance dans la maison familiale, emmagasinant souvenirs, récits, légendes qui nourriront son imaginaire.
Après un séjour à Valognes puis à Paris, il poursuit ses études à Caen, ville de son grand amour interdit avec Louise du Méril, épouse de son cousin. Cette liaison jugée inacceptable le pousse à partir pour Paris en 1833 ; il s’éloigne de sa famille jusqu’en 1856. Désormais il vit en écrivant des articles de critique littéraire ou artistique pour de multiples journaux. Sa verve caustique et son caractère intransigeant lui attirent de nombreuses inimitiés et quelques amis fidèles et éblouis. Il écrit aussi des poèmes, des nouvelles et des romans, mais la gloire littéraire ne viendra que fort tard. Homme aux multiples facettes, il apparaît tantôt comme un dandy suranné, tantôt comme un bohème désargenté, toujours comme un mondain au verbe étincelant.
Entre 1851 et 1874 paraissent ses œuvres majeures : Une vieille maîtresse (1851), L’Ensorcelée (1854), Le Chevalier des Touches (1864), Un prêtre marié (1865), Les Diaboliques (1874). À la suite de la publication de ce dernier livre, il doit faire face à des poursuites pour amoralité.
À partir de 1872, Barbey loue à Valognes un appartement dans l’hôtel Grandval-Caligny. Il y revient tous les ans jusqu’en 1887. À 74 ans, il publie Une histoire sans nom. Son dernier écrit, Une page d’histoire, évoque une passion incestueuse, thème récurrent dans l’ensemble de son œuvre. Il s’éteint le 23 avril 1889, entouré d’écrivains et de sa secrétaire, Louise Read. Son panache et son style flamboyant lui ont valu le titre de « Connétable des lettres ».