Émile Frédéric Jean Alexandre Sevestre est né à Carquebut le 14 octobre 1876 de parents cultivateurs. Il effectue ses études au Collège diocésain de Valognes, où il reçoit le prix d’honneur de la dissertation de philosophie et le prix d’honneur de l’enseignement religieux. Ordonné prêtre le 29 juin 1899, il sera successivement vicaire de Saint-Sauveur-Lendelin, missionnaire à Notre-Dame sur Vire, vicaire de Saint-Nicolas de Coutances, professeur au petit séminaire et au collège de Valognes, puis vicaire de Sainte-Croix de Saint-Lô. Licencié des Lettres, il enseigne également à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Il soutient au début des années 1920 une thèse sur « L’acceptation de la constitution civile du clergé en Normandie » et consacre l’essentiel de ses recherches à l’histoire religieuse de la Normandie durant la révolution française. Il produisit aussi un essai sur « Les sources du Chevalier des Touches de Jules Barbey d’Aurevilly » et plusieurs monographies communales (Carquebut, Tourlaville, Valognes). Il résidait à Valognes dans les années d’avant-guerre (on lui trouve pour adresse en 1932 : la « villa du pont Secouret »). Il se retire ensuite à Carquebut, où il meurt le 18 avril 1952.
Émile Sevestre a laissé cette phrase touchante: « Mes ouvrages ont été pendant ma vie mes meilleures consolations et mes avocats les plus éloquents. Ils m’ont fait oublier les mesquineries et les tristesses de la vie. Ils m’ont vengé des attaques injustement dirigées contre ma personne. À ma mort et après ma mort, ils ne m’abandonneront pas. C’est le seul cortège que je souhaite. »