Né en 1847 à Valognes, orphelin de père à l’âge de deux ans et de mère à sept, Félix Buhot est recueilli et éduqué par une vieille amie de sa famille, Caroline Pasquier, qu’il surnomme « Pommée ». Tout au long de sa vie, Félix Buhot revient régulièrement à Valognes où il peint, dessine et réalise de nombreuses eaux-fortes. En 1872, par l’intermédiaire du violoniste Armand Royer, il y fait la connaissance de Jules Barbey d’Aurevilly, dont il illustre ensuite plusieurs romans (Une Vieille maîtresse, L’Ensorcelée, Le Chevalier Des Touches). En 1887, à la mort de sa mère adoptive, la maison d’enfance est vendue et Félix Buhot préfère, par dépit, s’éloigner de Valognes. En 1889, il s’implante à Dinard, où il peint de nombreuses marines et scènes de plage. Il tente ensuite de revenir s’établir dans sa ville natale mais finit par rejoindre Paris, où il trouve la mort le 26 avril 1898.
Bien qu’il se considéra avant tout comme un peintre, Félix Buhot est surtout passé à la postérité pour son œuvre gravé. Il est reconnu en France parmi les meilleurs artistes de sa génération et ses œuvres sont particulièrement recherchées aux États-Unis. La ville de Valognes, où Buhot avait souhaité créer un musée des Beaux-arts, possède plusieurs portraits et œuvres de l’artiste, dont une importante huile sur toile intitulée « Le Couvre Feu« . Orsay et le musée de Beaux-arts de Cherbourg ont également constitué de riches collections de gravures, dessins, aquarelles, huiles et pastels de Félix Buhot.